Le coquin arrive en mars, c'est un grand capricieux.
Bougon, il ne sait jamais comment sera son humeur jusqu’aux premiers
jours de l’été.
Le matin, « Printemps » se lève souvent du pied
gauche avec l’humeur tristounette… à tel point qu’il ne peut s’empêcher
de pleurer. Un peu plus tard, sentant l’agitation et la vie bouger,
«Printemps» reprend lui aussi des couleurs et laisse paraître un soleil
timide. Comme il entend les souhaits et les encouragements des enfants,
parents, pépés, mémés, il se met à briller, briller, briller…
Seulement voilà, il aimerait être adulé, adoré,
admiré toute la journée !
Lorsque le silence se fait car chacun est parti
vaquer, il redevient grisounet, tristounet. Ne voyant toujours pas
revenir ses admirateurs, « contemplateurs », observateurs, de colère il
se met à souffler à tout vent ! Pfffff, pfffff, pfffff… puis, tout
retombe comme avant.
Ce cher « Jean qui pleure, Jean qui rit » aperçoit
alors un gentil. Sur l’herbette encore humide, il écrit de jolis poèmes
sur lui. Mieux, il griffonne à présent le paysage, les bourgeons, les
fleurettes, pâquerettes et pissenlits ! « Printemps » se remet à briller
en se parant de ses plus beaux atours. Douceur de l’air, soleil qui
illumine et resplendit, couleurs, senteurs, fleurs que sais-je encore ?
C’est à ce moment que l’écrivain en herbe sort de son
sac l’instrument suprême et immortalise ce printemps tant attendu.
Clic, clac ! Le voici, le voilà…
« Printemps », regarde toi et souris !
Copyright © Liberté-NK
Texte le 26 mars 2010
Photo
avril 2009