12 mai 2010
La Pervenche...
Pâle fleur, timide pervenche,
Je sais la place où
tu fleuris,
Le gazon où ton front se penche
Pour humecter tes yeux
flétris !
C'est dans un
sentier qui se cache
Sous ses deux bords de noisetiers,
Où pleut
sur l'ombre qu'elle tache
La neige des fleurs d'églantiers.
L'ombre t'y voile, l'herbe égoutte
Les perles de nos
nuits d'été,
Le rayon les boit goutte à goutte
Sur ton calice
velouté.
Une source tout près palpite,
Où s'abreuve le
merle noir;
Il y chante, et moi j'y médite
Souvent de l'aube
jusqu'au soir.
O fleur, que tu dirais de
choses
A mon amour, si tu retiens
Ce que je dis à lèvres closes
Quand
tes yeux me peignent les siens !
Alphonse de Lamartine
Publicité
Publicité
Commentaires
L
A
L
F
L